Pour les notaires de France, l'année 2018 aura été dynamique, avec 956 000 ventes conclues entre le 1er octobre 2017 et le 30 septembre 2018, soit 0,8 % de mieux qu'en 2017, et des perspectives positives en fin d'année qu'annoncent les promesses de ventes en cours. Les prix se stabilisent avec, fin 2018, une hausse contenue à + 4,4 % pour les appartements et + 3,4 % pour les maisons.
« Ces augmentations restent importantes, mais il faut les relativiser. Si l'on prend en compte l'inflation qui, entre 2011 et 2018, a progressé de + 5,94 %, le prix du mètre carré a, lui, baissé de 3,6 %, et le repli est, en termes réels, encore plus marqué pour les maisons, avec une chute de 7,4 %. Au dernier trimestre 2018, la tendance est clairement à la stabilité des prix et il n'y a pas de bulle immobilière », tempère Thierry Thomas, président de l'Institut notarial de droit immobilier.
Relative sagesse
Mais cette relative sagesse ne concerne pas les métropoles attractives qui creusent l'écart avec les autres. Ainsi, Bordeaux a pris la tête des villes les plus chères, hors Ile-de-France, avec un mètre carré à, en moyenne, 4 250 euros qui s'est renchéri de +18,6 % en 2018. Dans l'ensemble de l'agglomération bordelaise, la hausse atteint +7,3 % et, en dix ans, soit depuis 2008, un spectaculaire + 65 % ! Lyon se classe deuxième, avec un mètre carré à 3 850 euros, en hausse de + 9,2 % sur l'année et de + 40 %, en dix ans. Nantes, classée en dixième place en 2008, voit le mètre carré s'apprécier, en un an, de + 5,2 % et de + 18 % sur dix ans, la hissant à la cinquième place. Sa rivale, Rennes, a grimpé du treizième au neuvième rang avec une augmentation de + 6,7 % en 2018 et + 13 % depuis 2008 : le mètre carré y atteint désormais 2 550 euros. À Montpellier ou Toulouse, le prix des appartements est quasi stable (+ 0,5 %) mais les maisons se renchérissent respectivement de + 3,8 % et + 3 %.
Source : lemonde.fr