Se constituer progressivement une épargne sans risque, sur une durée modulable, dans le but de constituer un apport personnel dans le cadre d'un futur projet immobilier. Cette solution porte un nom : Plan d'Epargne Logement (PEL). Retour sur les caractéristiques principales de ce produit bancaire.
Ouvrir un PEL peut être une bonne manière d'économiser chaque mois dans l'optique d'acheter un bien immobilier. Un apport immobilier est souvent demandé par la banque. Cet apport immobilier est d'ailleurs de l'ordre de 10 à 20% du prix du bien. Mieux vaut donc commencer à épargner très tôt et régulièrement.
Le PEL : une épargne bancaire réglementée
Enveloppe d'épargne réglementée, sur laquelle il est obligatoire de faire des versements réguliers, le Plan d'Epargne Logement (PEL) est proposé par la plupart des banques.
«A l'ouverture du compte, il faut verser au minimum 225 euros, explique Cécilia Larrivière - Responsable marketing des offres Epargne et offres Banque Privée chez Crédit Agricole SA. Des versements réguliers d'au moins 45 euros par mois doivent ensuite être effectués, sur une durée minimum de 4 ans, reconductible chaque année, jusqu'à 10 ans maximum ». Vous pouvez cependant garder votre PEL durant 15 ans au plus tard, mais les versements seront impossibles à partir de la onzième année. «Le plan continuera cependant à produire des intérêts» précise Cécilia Larrivière. Des versements exceptionnels sont également possibles.
Ouvrir un PEL pour son apport immobilier : les avantages
«Le taux d'un PEL, fixé dès la souscription du compte, est garanti durant toute la durée du PEL, souligne Cécilia Larrivière. En ce moment, un PEL est rémunéré à 1%. Bien que les intérêts soient imposés à hauteur de 30%, le PEL reste un produit moyen terme bien rémunéré par rapport aux autres enveloppes. Actuellement, le taux du livret A est par exemple de 0,50 %. De plus, le plafond pour un PEL est fixé à 61 200 euros tandis qu'il est limité à 22 950 pour le Livret A».
Autre avantage du PEL : la possibilité de transfert des droits à prêt, voire de donation. «Les droits à prêt peuvent être cédés à un membre de la famille - conjoint, enfant, petit enfant, frère, soeur, neveu, nièce? - indique Cécilia Larrivière. Cela ne signifie pas que l'on cède son épargne mais que l'on peut céder les droits à prêt, à un membre de sa famille qui a un PEL depuis au moins 3 ans et qui pourra ainsi les ajouter aux droits qu'il a acquis sur sa propre enveloppe. Les conditions d'emprunt sont ainsi optimisées. Il est également possible de transmettre le PEL de son vivant, par donation et acte notarié à un membre de la famille».
Ouvrir un PEL : les démarches
Si cette solution d'épargne vous intéresse, pour constituer votre apport immobilier, prenez contact avec votre conseiller bancaire. Sachez qu'en période de crise sanitaire, tout peut être réalisé à distance. «Nous pouvons transmettre, via la messagerie sécurisée notamment, tous les documents d'adhésion pour qu'ils soient signés à distance?» déclare Cécilia Larrivière.
Un conseil : prenez le temps de bien réfléchir aux règles du jeu que vous souhaitez vous imposer. Vous pouvez verser le minimum, à savoir 540 euros chaque année, ou aller au-delà.
«Souhaitez-vous épargner le minimum réglementaire ou avez-vous envie d'avoir une démarche d'épargne plus importante ? questionne Cécilia Larrivière. Si vous avez l'intention de verser davantage, souhaitez-vous fixer un montant de versement tous les mois ? Tous les trimestres ? Tous les semestres ? Ce sont des questions qu'il est bon de se poser en amont, même si bien évidemment, il est possible de modifier ses préférences par la suite. Cette réflexion fait partie de notre démarche de découverte globale du patrimoine de nos clients et de leurs objectifs patrimoniaux. Nous sommes d'ailleurs souvent amenés à répondre aux parents sur la pertinence d'ouvrir aussi un PEL pour leur(s) enfant(s) mineur(s). Cela peut constituer, sur le long terme, une épargne qui contribuera peut-être à leur première acquisition immobilière».
Source : Lefigaro.fr