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Crédit immobilier : 100 000 ménages pourraient ne plus pouvoir en souscrire
01 Février 2020

Les autorités financières s'inquiètent, depuis quelques mois, des largesses des banques dans l'attribution des crédits immobiliers. Selon l'Observatoire des crédits aux ménages, de nouvelles préconisations pourraient exclure plus de 100 000 ménages du marché de l'immobilier.

Alors que les crédits immobiliers français ont atteint un plancher historique, les autorités financières tirent la sonnette d'alarme.
En décembre, le Haut comité à la stabilité financière a demandé aux banques (HCSF) de ne pas octroyer de prêts dont les remboursements représentent plus d'un tiers des revenus des ménages et de ne pas dépasser une durée de prêt de vingt-cinq ans.

Des restrictions qui pourraient, selon Les Échos , déclencher une bataille du crédit immobilier. D'après le quotidien économique, l'Observatoire des crédits aux ménages, proche de la Fédération bancaire française (FBF), a estimé, ce mercredi 29 janvier 2020, que des milliers de ménages vont être directement affectés.

20 % des dossiers de 2019 hors des clous

Les recommandations du Haut conseil à la stabilité financière s'appliquent aux nouveaux prêts contractés à partir de janvier. Selon les banques, si elles les appliquent, des ménages seront mécaniquement sortis du crédit immobilier.

En 2019, un peu plus d'un million de ménages ont signé un prêt immobilier, selon les chiffres de la Banque de France. Environ 20 % de ces dossiers ne respectent pas les recommandations du HCSF, explique aux Échos, l'économiste Michel Mouillart, responsable de l'Observatoire.

« Protéger les Français »

Selon lui, 100 000 ménages perdraient ainsi l'accès aux crédits. Pour Michel Mouillart, c'est une erreur de vouloir protéger les emprunteurs contre eux-mêmes.

Le gouvernement est ainsi accusé de vouloir freiner l'accès au logement. Ce dont le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, s'est défendu auprès des Échos : Notre objectif est de protéger les Français, en aucun cas de restreindre l'accès au crédit.

Les critères pourraient d'ailleurs être assouplis pour les primo-accédants et les acquéreurs de leur résidence principale.

Source : Ouest-france.fr

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