Le taux d'usure va être relevé à compter du 1er janvier 2023, comme l'a annoncé samedi 17 décembre le gouverneur de la Banque de France au « Journal du Dimanche ». Il devrait atteindre3,6 %, permettant aux banques de distribuer plus facilement des crédits immobiliers.
Bonne nouvelle pour les ménages qui ont dû stopper leur projet immobilier, faute d'obtenir un crédit. Le montant du taux d'usure va augmenter d'ici le 31 décembre 2022. François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, en a fait l'annonce dans les colonnes du Journal du dimanche . « Le taux de l'usure permet une hausse progressive et proportionnée des taux d'intérêt : après un relèvement de près de 0,5 % fin septembre, il devrait connaître un nouveau relèvement d'ampleur d'ici la fin décembre » a indiqué le responsable.
Le dernier relèvement du taux d'usure, ce seuil au-delà duquel une banque ne peut plus accorder d'emprunt une fois cumulé le taux nominal, les frais d'assurance emprunteur et frais annexe, avait gagné 0,48 point le 1er octobre dernier. Il est donc actuellement de 3,05 % pour un crédit sur une durée de 20 ans.
Entre 0,5 et 0,55 % de hausse
François Villeroy de Galhau n'a précisé aucun chiffre, mais les professionnels du secteur estiment que l'augmentation sera un peu plus franche que la précédente pour osciller entre 0,5 et 0,55 %, selon Les Echos . Le taux d'usure atteindrait donc 3,6 %. De quoi créer un sacré appel d'air.
Au premier trimestre 2023, les banques vont pouvoir à nouveau accorder des crédits à des ménages dont le dossier dépassait le taux d'usure du dernier trimestre 2022. Cependant, il faudra faire vite. Le taux d'usure évolue tous les trimestres, mais les taux nominaux de crédits vont, eux, continuer d'augmenter chaque mois.
Un bon bilan 2022
À la mi-novembre, les taux ont dépassé le seuil des 2 %. Ils pourraient atteindre les 3 % en 2023 comme l'a indiqué Maël Bernier, porte-parole du comparateur en ligne Meilleurtaux.com, à TF1 Info en novembre dernier.
Malgré la hausse des taux, le bilan de l'année 2022 est bon. « La production totale de crédits [...] restera historiquement haute en 2022 » a souligné François Villeroy de Galhau dans le JDD.
Source : Ouest-france.fr