Le secteur de l'immobilier neuf traverse une crise profonde. En 2025, la baisse des mises en chantier et des permis de construire atteint des niveaux inédits, impactant aussi bien les promoteurs, les collectivités locales que les futurs acquéreurs.
Moins de constructions, plus de tension
Le nombre de logements neufs mis en chantier est en forte baisse depuis deux ans, et la tendance se poursuit. La hausse des coûts des matériaux, le renforcement des normes environnementales, les difficultés d'accès au crédit et la baisse du pouvoir d'achat immobilier freinent considérablement l'activité.
Conséquence directe : l'offre de logements neufs se raréfie, ce qui crée une tension supplémentaire sur le marché, notamment dans les zones tendues où la demande reste forte.
Des programmes retardés ou annulés
De nombreux promoteurs préfèrent aujourd'hui geler ou reporter leurs projets, par manque de rentabilité ou de certitudes sur la demande. D'autres revoient leurs ambitions à la baisse, en proposant des résidences plus petites, avec des prestations simplifiées.
Pour les acquéreurs, cela se traduit par un choix plus limité, des délais de livraison plus longs, voire des prix plus élevés sur certains programmes bien situés.
Une nécessité de relancer la dynamique
Face à cette situation, les professionnels du secteur appellent à des mesures fortes : soutien à la primo-accession, simplification des démarches administratives, incitations fiscales pour les investisseurs, et assouplissement des règles d'octroi de crédit.
Le logement neuf, pourtant essentiel pour répondre à la crise du logement en France, connaît une période difficile. Sa relance sera un enjeu majeur pour l'équilibre global du marché immobilier dans les années à venir.